Art-vidéo pour l'adaptation au Théâtre, par Benjamin Lazar, des Chants de Maldoror de Lautréamont.

Mystérieuse, indomptée, brûlante et multiple, l’œuvre du Comte de Lautréamont fut d’abord la révolte d’un jeune homme assis à son piano dans une chambre d’hôtel parisienne au mitan du XIXe siècle. Partant de cette image initiale, Benjamin Lazar s’embarque, en mots et en musique, “à la rencontre du personnage de Maldoror et du monde qu’il habite”, pour réenchanter les célèbres Chants de Maldoror. Seul dans une petite chambre parisienne, à la fin du XIXe siècle, un très jeune homme écrit la nuit un texte maléfique, en plaquant des accords furieux sur un piano de location. Les portes de l’inconscient, ouvertes sur l’art du XXe siècle, ne se refermeront pas. Seul dans sa chambre de théâtre, Benjamin Lazar, alias Isidore Ducasse, alias le comte de Lautréamont, alias Maldoror, déplie avec précision l’obscurité du chant, les visions et les métamorphoses. Et plus d’une fois, au détour d’une phrase, au creux de nos oreilles casquées, se lèvera en trois dimensions l’espace mental du poème.